Nova Imogen Maxwell naquit un 21 mars 2004, l'aube venait à peine de se lever lorsque le bambin pointa le bout de son nez.
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C'est une fille. Chuchota l'infirmière.
Mme. Maxwell regarda, inquiète, le visage de son mari. Le teint habituellement rosé de l'homme avait fait place à un rouge écarlate. Il tortillait frénétiquement sa volumineuse moustache, essayant de changer la destinée écrite sur papier qu'il avait choisit de ce qui devait être son 3e fils. Le souffle semblait lui manquer quant-il daigna jeté un regard à sa femme.
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Comment souhaitez-vous l'appeler ? Les pressèrent la sage femme.
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Nova. Et comme deuxième prénom, Imogen. S'empressât de répondre la mère.
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Une semaine était passée depuis la naissance d'Imogen et les choses étaient plus ou moins revenues à la normale. Les deux frères ainés avaient été mis aux courants qu'ils devraient accueillir une jeune Maxwell et étonnamment, ils avaient bien pris la nouvelle.
Une fois de retour chez eux, le père Maxwell, Daniel, s'était enfermé dans son bureau et ce, pendant deux semaines. Sa femme avait heureusement pu compter sur l'un de ses fils, l'ainé prénommé Cooper qui avait quitté Poudlard depuis maintenant deux ans, pour s'occuper de l'enfant.
Lorsque Daniel sortit enfin de son bureau, ses moustaches habituellement si bien peignées avaient disparues et une barbe l'avait remplacée. Ses yeux exorbités fixaient tout ce qui bougeait. Il regarda l'horloge fixée au-dessus de l'armoire lui faisant face et remarqua qu'il était minuit et se dirigeât d'un pas lent vers la chambre de la pouponne sous les yeux malveillant du portrait de son grand-père. Perché au-dessus du berceau, il empoignât le bambin par le cou et tenta de l'étouffer.
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Incarcerem ! Hurlat Cooper.
Un jet de couleur sortit de la baguette du jeune homme et des cordes magiques vinrent ligoter Daniel. Imogen, quant à elle, resta suspendue dans les airs grâce à un sort lancé par sa mère, elle-même avertie par son deuxième fils, Edwin. Il tenta en vain de se libérer avec des sorts informulés mais sa baguette se trouvait désormais sur en possession du fils ainé.
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Son père avait cessé de vivre avec elle depuis longtemps lorsque Nova, maintenant appelée Imogen et âgée de sept ans, effectua son premier acte magique. Elle jouait dans sa chambre, avec ces poupées qui étaient en ce temps, très prisée par toutes ces petites filles. Un manque d'activité à l'étage surpris Cooper qui savait comme sa soeur pouvait être turbulente. Intrigué, il s'approcha de la chambre de l'enfant et la trouva, les yeux brillants en plein milieu de sa chambre et ses poupées flottant dans les airs. Un sourire apparut sur son visage et discrètement, il repartit à ses occupations.
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Sa lettre de Poudlard arriva le jour de son anniversaire, tandis qu’elle le fêtait une nouvelle fois mais cette fois en famille, là où les objets magiques pouvaient être à la vue de quiconque. Le lendemain, elles partirent toutes les deux acheter ses fournitures tandis que son frère cadet chercha une solution aux gnomes envahissant leur demeure. Leur premier achat fut sa baguette, chose dont elle se souvient encore puisqu'elle fit brûler et exploser bon nombre de chose. Ainsi, en plus de revenir avec un hibou, elle vécu quelques mois avec la créature que Cooper avait acheté pour régler leur problème, un chartier, cette créature ressemblant à un furet de grande taille et l'un des rares animaux possédant la parole. Cependant, ceux-ci ne connaissent que des insultent, ce qui avait le don de faire rire Imogen qui prenait le malin plaisir de répéter tout ce que la créature pouvait dire.
Elle prit soin de tout retranscrire sur papier et ensuite l’envoyer à Edwin, qui n’était âgé que de deux ans en plus qu’elle. Et ne cessait de conter tout ce qu’il se passait en son absence, tendit qu’il lui disait comme cela se passait de son côté.
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Cooper, dépêches-toi ! Je vais raté le train si tu continues et si je ne vais pas à Poudlard, ma vie est foutue ! Cria Imogen en bas de l’escalier.
Sa réponse ne se fit pas attendre tendit qu’elle serait une dernière fois son chartier, nommé Henry entre temps.
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C’est bon, tu vas le revoir son furet, ça te fera du bien de ne plus entendre ses obscénités un moment. Répondit-il, avec un petit sourire.
Il lui tendit soudainement la main et la jeune fille, ne posant de questions, la serra immédiatement. Elle se retrouva en une fraction de seconde dans une petite ruelle, non loin de la gare de King’s Cross, sous les yeux exorbité de son frère.
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Mince, Imo’, je suis désolé. J’avais complètement oublié que tu n’avais pas l’habitude de transplanter ! Ça va aller ? Demanda-t-il, timidement.
Sa seule réponse fut un mouvement de tête, et une main devant la bouche. Son estomac retourné, elle essaya de se remettre de ses émotions, il lui fallut quelques minutes avant que ces nausées disparaissent.
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Pitié, Coop, ne me refait jamais ça. Dit-elle d’une voix étranglée.
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Seulement si tu n’en parle ni à maman, et encore moins à Edwin. S’exclama-t-il en pouffant légèrement.
Ils continuèrent leur chemin, et lorsqu’ils furent sur le quai, la jeune fille s’élança vers son frère qui était avec l’un de ses amis. Devant la mine intriguée de son frère, Imogen lui rappela brièvement que leur mère s’était trouvée un poste au Ministère et qu’en conséquent, elle n’avait pu venir. Elle monta rapidement dans le train, sous les conseils de son frère, et rêvassa de sa première année à Poudlard.
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Cela faisait deux ans qu’Imogen était scolarisée à Poudlard et avait rapidement trouvée sa place à l’école. Mais ce qui n’avait pas changée, c’était son sens désastreux de l’orientation. Alors qu’elle était censée se rendre à son cours de sortilèges, la jeune fille se perdit et essaya tant bien que mal de savoir où elle se trouvait.
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Excusez moi, pourriez-vous me dire où je me trouve ? Demanda-t-elle à un tableau.
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Et pourquoi ferai-je cela ? Répondit celui-ci, hautain.
Elle grommela et partie, furieuse dans une direction quelconque pour finalement se retrouver devant la salle commune de sa maison.
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Oh, alors… La chance était avec moi. Chuchota-t-elle pour elle-même.
Et elle courut pour arriver à son cours en évitant toutefois les autorités supérieures.